Votre organisation est-elle :

Mafieuse ?

Loi du plus fort…

Pyramidale ?

Command & Control…

Matricielle ?

Predict & Control…

Collaborative ?

Consensus…

Libérée ?

Advice Process…

Frédéric LALOUX, consultant en organisation, nous apporte dans son ouvrage « Reinventing organizations » Reinventing Organization une grille de lecture des différents modes de fonctionnement des organisations, de la plus grégaire à la fameuse Teal organization ou Entreprise Libérée selon Isaac GETZ.

Les illustrations utilisées ci-dessus proviennent de la vidéo que vous trouverez ici.

 

– Le premier paradigme, le ROUGE : les organisations mafieuses

• La loi du plus fort

• Le CHEF est tout puissant, inspirant la peur (le loup « alpha ») / son groupe contre les autres

C’est la Mafia / les Organisations criminelles / les Milices…

 

– Le JAUNE : le mode Pyramidal

• Hiérarchie forte : Command & Control (le bâton) Pyramidale

• Pouvoir du statut

• Marqué par des processus rigides et des rôles prédéfinis

Ce sont la plupart des administrations / l’Education nationale / l’Eglise Catholique et beaucoup de PME

 

– Le ORANGE : le mode Matriciel

• Management par les résultats : Predict & Control (la carotte)Matricielle

• Compétition entre les individus : pouvoir du mérite / Focalisé sur les profits financiers et la croissance

• Règne des ERP (systèmes de gestion informatiques type SAP) et des procédures pour tout contrôler

Ce sont la plupart des ETI (entreprises de taille intermédiaire) et multinationales : Nike / Coca / Total …

 

Aujourd’hui, près de 80% des entreprises fonctionnent principalement dans les paradigmes jaune et orange.

Les problèmes sont connus :

  • démotivation et désengagement des salariés

(seulement 11% de salariés engagés, 61% de désengagés et 28% activement désengagés… en France selon un sondage du Gallup de 2013)

  • peu de capacité d’adaptation et d’innovation (organisations rigides avec une force d’inertie importante)

 

– Le VERT : le mode collaboratif

• Répond au besoin de SENS (le Why) / la relation prime

• Intelligence Collective / Valeurs fortes et partagées

• Recherche de l’équilibre entre les différentes parties prenantes : clients / employés / partenaires / sous-traitants / actionnaires

Ce sont les entreprises LEAN et AGILES : TOYOTA / DECATHLON / MICHELIN / GOOGLE…

 

De plus en plus d’organisations se tournent vers ce mode,

le confondant souvent à tort avec l’Entreprise Libérée !!!

 

Le problème est la gestion du processus de décision : en cherchant à contenter tout le monde on arrive

  • soit à un consensus mou qui ne satisfait personne pleinement (on passe beaucoup de temps en réunion, on discute plus que l’on agit…),
  • soit à un retour vers de l’autoritarisme hiérarchique, donnant un sentiment de MANIPULATION et donc générant à nouveau de la DÉMOTIVATION et du DÉSENGAGEMENT.

 

Face à ce constat, un certain nombre d’entreprises ont décidé ou éprouvé le besoin de fonctionner différemment ;

Isaac GETZ les a nommées les « Entreprises Libérées » et Frédéric LALOUX les « Teal Organizations ».

 

– Le BLEU : l’Entreprise Libérée

• Basée sur la CONFIANCE

• la VISION prime sur l’ensemble et dépasse l’entreprise elle-même : vision humaniste

Déhiérarchisation du management et Auto-organisation

• Processus de Prise de décision distribué : « Advice process ». « La majorité de salariés est complètement libre et responsable d’entreprendre toute action qu’ils décident comme la meilleure pour la vision de leur entreprise » (Isaac GETZ  Liberté&Cie)

Ce sont : Gore Tex, Favi, SEW usocome, Chronoflex, Poult, IMA technologie,…

 

Le chemin vers l’Entreprise Libérée n’est pas linéaire, c’est un « anti-modèle », sans recette ni méthodologie.

Néanmoins, chaque stade nécessite d’avoir assimilé le ou les précédents. Une entreprise matricielle ne peut espérer se « libérer » en faisant l’impasse d’un mode de fonctionnement collaboratif par la philosophie du Lean Management par exemple (comme Favi, Harley Davidson, Sew usocome,…).

La libération est progressive et fragile : les retours en arrière sont possibles (ex : Harley Davidson qui est revenue à une organisation matricielle après le départ de son leader libérateur) et le rôle du DIRIGEANT est primordial.

 

Les questions que doivent se poser les dirigeants :

 

Où mon entreprise se situe t-elle par rapport à ces 5 paradigmes ?

 

– Où ai-je besoin / envie d’aller ?

… par rapport à mon marché, au taux d’engagement de mes salariés, à mon niveau de compétitivité, à la complexité de mon environnement,…